Le bonheur commence à 60 ans ! C’est scientifique ! Et c’est magnifique !

Oui, inutile de vous gratter la tête et de lever les yeux au ciel . C’est ainsi et je vais vous le prouver parce que ce blog c’est aussi du bien à se faire…
Vous songez à ces rides que vous peinez à dissimuler ( on en parlera dans un prochain article), à vos enfants qui ont quitté un à un la maison et à vos parents que vous venez , le coeur brisé, de placer en maison de retraite, ou pire, que vous avez perdus, vous avez des soucis de santé de droite et de gauche, et vous en êtes là à vous dire que les lignes qui vont suivre sont une vaste fumisterie

NON !

Personne ne nie que vous êtes un peu dans le creux de la vague et à commencer par moi. Personne n’essaie de vous convaincre, photo de Sharon Stone surbotoxée à l’appui, que vous êtes aussi séduisant qu’à 20 ans. N’empêche que les choses, à partir de maintenant, vont commencer à s’arranger. Le fait est démontré : passé le cap critique de la soixantaine, vous allez être de plus en plus heureux.

Et ce ne sont pas des psys qui l’affirment. Mais des économistes, avec courbes et équations pour preuves de ce qu’ils avancent.

Le fait est peu connu, mais, depuis que la science économique s’intéresse au bonheur, la plupart des laboratoires de microéconomie appliquée des pays de l’OCDE sont parvenus à la même conclusion : le sentiment de bonheur, au cours de la vie, suit une courbe en U. En clair, de 20 à 45-50 ans, il dégringole de façon vertigineuse, et, à partir de la cinquantaine, il grimpe aussi vite qu’il avait chuté, pour atteindre une sorte d’extase autour de… 70 ans. Et la bonne nouvelle, si vous venez d’avoir 60 ans, c’est que vous êtes du bon côté de la courbe… Vous n’êtes pas convaincu ?
Reprenons depuis le début.
En 1974, l’économiste américain Richard Easterlin démontre pour la première fois que le niveau de notre sacro-saint PIB ne dit rien de notre degré réel de félicité. La preuve, celui des États-Unis a augmenté, radicalement, depuis trente ans, pourtant le sentiment de bien-être des Américains, interrogés sur la même période, n’a pas bougé d’un pouce. L’argent ne fait pas le bonheur, donc… Ça n’a l’air de rien, mais, à l’époque, Easterlin commet un crime de lèse-majesté contre le dogme de la croissance, peine à se faire publier, et se retrouve aux oubliettes de la science économique. Jusqu’à la fin des années 90, où le paradoxe d’une croissance sans effets sur le bonheur s’impose à nouveau aux chercheurs. Essentiellement parce que l’on dispose pour la première fois des résultats d’une multitude d’enquêtes subjectives sur le sentiment de bonheur des habitants de nos pays riches. Les économistes ne vont donc plus se contenter de supposer que le bonheur est de facto lié aux revenus et à la consommation. Ils vont s’appuyer sur les évaluations qu’ont faites des milliers d’individus de leur propre satisfaction pour déterminer enfin ce qui influence, concrètement, les aléas du bonheur de vivre.

Une étude du  British Household Panel Survey  suit : « D’après un panel très important, 10 000 individus, il s’agissait d’isoler quel facteur, toutes choses égales par ailleurs, était déterminant pour être heureux. Le fait d’avoir un emploi ? D’être un homme ou une femme ? D’être marié, célibataire, avec ou sans enfants ? » Surprise… C’est l’âge qui, tout bêtement, modifie le plus fortement la donne. Quelle que soit la génération à laquelle appartient l’individu. Quel que soit le contexte socio-économique dans lequel il est interrogé, c’est-à-dire à revenu, emploi, situation conjugale similaires. À 30, 40 ans, l’individu s’enfonce. À 50 ans, il renaît. Et, à 60 ans, c’est l’extase. La fameuse courbe en U apparaît. « Nous avons tous été très étonnés. D’abord que l’âge ait un tel impact. Et puis, quitte à lier le bonheur au vieillissement, on aurait a priori plutôt tracé une courbe dans l’autre sens… »

Dès lors, partout dans le monde occidental, la U-BEND s’impose dans la littérature économique.

Le bonheur commence, ou plutôt recommence, clairement après 60 ans

 Cette courbe du bonheur est universelle. Elle est donc sans doute liée à la nature humaine, et c’est au fond assez revigorant. L’individu de 65 ans préférera toujours avoir 25 ans, mais cela ne veut pas dire qu’il est moins heureux qu’il ne l’était à cet âge. Au contraire.
Tout le monde est d’accord sur le constat. Reste à trouver une explication. Que se passe-t-il, à 60 ans, pour que l’individu moyen retrouve enfin le chemin du bonheur ?
Quelque chose, on s’en doute, de l’ordre du lâcher-prise. Pendant les vingt années qui ont précédé, il a pédalé comme un damné pour construire de front une famille, une carrière. Voici venu le temps de récolter ce qu’il a semé, peut-être aussi de réviser ses ambitions. Certains scientifiques se sont arraché les cheveux pour tenter d’expliquer cette courbe. Aucune hypothèse n’est scientifiquement vérifiable. Mais il faut croire à une forme de sagesse. On apprend, à la soixantaine, à être heureux de ce que l’on a et surtout on se fiche complètement du regard des autres, on s’en amuse, on joue les impertinents, on aime provoquer et le cas échéant remettre tout le monde à sa place. La vie on en a fait le tour, on connait assez bien tous les types d’individus, on voit facilement venir et on ne s’en laisse pas compter MAIS on sait être présents pour qui le vaut bien. On sait très bien dire non et tourner le dos nous est devenu chose aisée. On est lucide quant à nos désirs et nos rêves.

Par exemple, pour ma part, je sais que je ne serai jamais un prix Nobel de Littérature avec mes deux livres écrits et mes blogs successifs. En revanche j’ai des rêves auxquels je ne renoncerai pas.

Mais il y a aussi la surprise de découvrir qu’avoir 60 ans, finalement, n’est pas le cataclysme auquel on s’attendait.
Pendant des années, on a tremblé d’atteindre cet âge où, d’après les souvenirs, les photos, nos parents et nos grands-parents prenaient un méchant coup dans l’aile. Et puis on s’aperçoit qu’en ce qui nous concerne la forme est toujours là, la séduction aussi. Et dans la glace, malgré quelques signes du temps, la sexa que nous sommes a encore franchement belle allure.
« ‘Tu ne fais pas ton âge… » À 60 ans et plus, cette petite phrase revient sans arrêt ! C’est une formidable caresse narcissique ET  de plus c’est juste !

Regardez les photos de mariage. Dans les années 60, l’individu de 50, 60 ans était en bout de table, habillé ringard, une bedaine assumée pour les hommes, l’air vieux… Aujourd’hui, on peine à le distinguer des autres. Il a la tête qu’avait son grand-père à l’âge de 35 ans, prend soin de sa ligne, s’habille à la mode, danse avec les autres. Et non seulement il n’est pas en bout de table, mais, une fois sur deux, c’est lui le marié ! » Parce que l’espérance de vie a augmenté, au cours du dernier siècle, dans des proportions jamais égalées dans l’histoire humaine, parce que tout, dans le processus de vieillissement, s’est décalé de dix ou quinze ans, les sexagénaires ont de belles années à vivre pour peu qu’ils ne s’enferment dans une vie sclérosée d’habitudes, recroquevillés sur leurs bobos, sans appétit de nouveauté.

Alors ouvrons l’oeil et gardons nous, fuyons que dis-je, les grincheux qui nous tirent vers le bas. Faisons nous confiance !


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2 réponses à “Le bonheur commence à 60 ans ! C’est scientifique ! Et c’est magnifique !”

  1. Avatar de GONZALEZ
    GONZALEZ

    Je valide totalement ! Mes 10 « premières » années de bonheur viennent de passer comme une lettre à la poste un jour sans grève.
    Vivement la suite !!!

    1. Avatar de @@Dominique@@

      Vous me faites rire et de bon matin, c’est agréable !

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